Comment devenir copywriter ? Quel sont les missions du copywriter ? Combien gagne un copywriter ? Aujourd’hui, je me transforme en rédacteur de fiche « métier copywriter », comme les fiches ONISEP que je lisais au CDI au lycée.
L’objectif de cet article : répondre à toutes vos questions sur le métier de copywriter. Ainsi, vous saurez s’il est fait pour vous ou non. J’ai beau être formateur en copywriting, je vous dévoile aussi les inconvénients du métier (non, tout n’est pas rose ni magique).
Voyez cet article comme un Guide Ultime sur le métier de copywriter : je l’ai pensé pour être complet, mais si vous avez des questions, s’il manque quoi que ce soit, contactez-moi ! Let’s go !
- C’est quoi le copywriting ?
- Copywriter, ça veut dire publicitaire ?
- Les 3 types de copywriters : lequel vous conviendrait le mieux ?
- Quelles études faire / quel diplôme pour être copywriter ?
- Combien gagne un copywriter ? Quel salaire pour un concepteur-rédacteur ?
- Que fait un copywriter, concrètement ?
- Quels sont les 3 copywriters à étudier pour mieux comprendre la discipline ?
C’est quoi le copywriting ?
J’ai consacré un ouvrage entier au métier de copywriter : il s’appelle Le Guide du copywriting. C’est le best-seller francophone sur le sujet, vendu à plus de 14.000 exemplaires.
Chaque copywriter et formateur en copywriting aura sa propre définition du job.
Voici ma définition du copywriting : « Ecrire mieux pour vendre plus ». Ecrire pour pousser le lecteur à passer à l’action.
Le copywriting, c’est le fait d’écrire des textes qui vendent. C’est le fait d’utiliser des mots magiques pour créer du clic. A une époque, je disais même que « devenir copywriter, c’est transformer vos mots en euros. »
En clair ? Être copywriter, c’est vendre avec les mots. C’est être un vendeur à distance, silencieux, et anticiper le monologue interne et les objections du lecteur.
Le comique, sur scène, reçoit les réactions de la salle immédiatement. Il retravaille ses mots, et retente un texte nouveau le lendemain.
Le vendeur en porte-à-porte reçoit la réaction du client (réponse négative, body language fermé) et peut répondre aux objections en temps réel. Il s’adapte.
Nous autres, copywriters ? Nous n’avons pas le droit à une deuxième chance. Nous devons trouver les mots magiques dès le premier essai (on parle des tests A/B plus loin dans le texte).
Pour mes clients depuis 2010, je change des vies. En tant que copywriter, j’écris des publicités, des posts Facebook, je conçois des tunnels de vente, je rédige des pages de vente, j’écris des séquences emails pour faire vendre.
Le copywriter vend une transformation, quel que soit le produit, thérapeute, coach, film, parti politique pour lequel il écrit.
Copywriter, ça veut dire publicitaire ?
Oui chef ! Le copywriter écrit de la copy. « To write », c’est le verbe écrire en anglais, et copy, c’est du texte. Toute forme de texte de vente : publicité magazine, pub Facebook ou Youtube, publi-communiqué dans les magazines, email pour e-commerce, email pour coach, affiche dans la rue, pages de vente.
Les textes de vente les plus célèbres et les plus prestigieux, ce sont les publicités.
Dans les années 60, l’âge d’or de la publicité et des grands patrons new yorkais comme David Ogilvy ou Bill Bernbach, être copywriter, c’était écrire de la pub dans les magazines ou les journaux et insérer des coupons.
Si les lecteurs découpaient le coupon et se rendaient dans le magasin pour bénéficier de leur réduction, on savait que la campagne de pub avait fonctionné. Bravo le copywriter !
Aujourd’hui, quand vous scrollez sur Tiktok ou Instagram, les contenus sont pensés et sont écrits POUR vous faire faire quelque chose. Le copywriting, c’est écrire de bons textes pour mener le lecteur a une action.
Cette action est parfois un bouton « Ajouter au panier ». Parfois, ce sera simplement « En savoir plus », « Faire un don à la Croix Rouge », « Demander une démo », « Téléchargez l’app », « Notez la qualité du service client ».
Par abus de langage, je dis souvent que le copywriter écrit « des textes de vente ». Mais aujourd’hui, il écrit aussi des spots de pub radio / télé / réseaux sociaux / des vidéos Youtube.
Tout texte qui vise à faire avancer le lecteur vers l’achat est considéré comme un texte de vente.
Les 3 types de copywriters : lequel vous conviendrait le mieux ?
J’ai découvert l’univers de la publicité enfant, dans les années 1980 : je consommais la pub, j’étais passif. J’étais exposé aux créations de Jacques Séguéla ou aux meilleures publicités de Thierry Ardisson.
Mais j’ai vraiment plongé dans la pub en 2000 : c’est l’année de sortie du best-seller sur le métier de copywriter, le roman 99 francs, de Frédéric Beigbeder.
A la même époque, les jeunes hommes de mon âge deviennent tous incollables en culture pub car M6 diffuse le dimanche soir l’émission culte animée par Christian Blachas.
Mais ce n’est vraiment qu’au moment où je suis devenu copywriter, en 2010, que j’ai compris qu’il y avait 3 types de copywriters.
Type 1 – Le copywriter en agence : artisan jongleur
Le copywriter en agence jongle entre ses différents clients, qu’on appelle des annonceurs. Danone est un annonceur, Renault est un annonceur etc…
Le matin, l’ami Guillaume Sabbagh peut travailler pour Renault, et l’après-midi pour Orange. Le lendemain, il pourrait travailler pour un autre client.
En agence de pub, le copywriter ne subit pas le stress de devoir trouver seul ses clients. On lui apporte le client sur un plateau. Une équipe commerciale est chargée de dénicher de nouveaux clients (qu’ils appellent des « budgets »).
Puis on lui confie un « brief », une mission.
Le copywriter en agence travaille avec toute une équipe qui va lui mâcher le travail. Qui va lui apporter des études à lire. Qui va réaliser des études clients / des études marketing.
Généralement en agence, le CR travaille en binôme avec le DA. En version française : le concepteur-rédacteur (copywriter) travaille en binôme avec le directeur artistique.
La force du duo, c’est la complémentarité créative : le copywriter pense à l’écrit, avec des mots, là où le DA pense de manière visuelle (dessin, film, animation). Le DA s’occupe du visuel, le CR des mots. Une fois leur œuvre rendue, elle est validée par leur boss, le DC (Directeur de Création).
Le métier de copywriter en agence nécessite curiosité, créativité, amour des mots et flexibilité (pour pouvoir passer d’un sujet à l’autre).
En agence, le copywriter est en CDI le plus souvent.
Type 2 – Le copywriter internalisé ou in house
Toutes les entreprises (annonceurs) n’ont pas envie de passer par des agences pub comme Publicis ou Havas, Buzzman, Fred & Farid, La Chose ou Marcel. Ou parfois n’en ont pas les moyens, car ces grandes agences créatives coûtent cher.
Si elles ne passent pas par une agence, elles peuvent recruter un copywriter en interne, qui sera lui aussi en CDI. Dans ce cas, le copywriter internalisé répondra au directeur marketing.
Contrairement au copywriter en agence qui doit créer pour plusieurs marques, le copywriter chez Horace (marque de beauté pour homme) ou la copywriter chez Qonto ne doivent écrire des textes que pour une seule marque, celle de leur employeur.
Ces textes sont variés : site internet, article de blog, emails promotionnels, emails de lancement, posts Linkedin, PLV, packaging.
Le copywriter in house travaille avec ses collègues du département marketing, et souvent avec les développeurs et les graphistes.
C’est un très bon choix de carrière : devenir copywriter in house, c’est l’assurance de toucher à tout, tous les formats, tous les supports, et de devenir expert sur un sujet.
Quand je partage des offres d’emploi de copywriter sur le groupe privé Facebook, ce sont souvent des annonces pour ce type de poste, pour du copywriting in house.
Type 3 – Copywriter indépendant ou copywriter freelance : l’amour du risque ?
Je ne suis pas que copywriter, je forme aussi des gens comme vous au métier de copywriter. Souvent pour de la reconversion professionnelle, entre 30 et 60 ans. Et j’ai remarqué un truc :
Parmi les copywriters freelance que je forme, il y en a bien 15 à 20% qui sont inemployables. Problème avec l’autorité, problèmes de santé, problèmes d’emploi du temps.
Inemployables parce que dans le jeu politique des entreprises, les copywriters sont souvent des rebelles, des curieux, pas toujours les plus dociles.
Laissez-moi vous parler d’abord des avantages du métier de copywriter freelance… avant de vous en dévoiler la face sombre.
Devenir copywriter freelance, c’est pouvoir toucher du doigt 3 objectifs de liberté :
- La liberté géographique (bosser d’où on veut)
- La liberté de temps (bosser autant qu’on veut et donc gérer ses revenus)
- La liberté de clients (choisir ses clients en fonction de ses convictions)
Je vais rentrer dans le détail du métier du copywriter freelance.
Liberté géographique : vous bossez d’où vous voulez
Le copywriter indépendant, vous le trouverez à Dubaï, à Bali, à Tulum, New York ou au fond de l’Ardèche, à Strasbourg ou à Cassis. Il bosse d’où il veut : il n’est pas obligé d’être physiquement présent chez son client.
Faire une réunion en visio de temps en temps avec le client, c’est amplement suffisant.
Pourquoi payer un loyer exorbitant et un pass Navigo à presque 100€ par mois quand on peut écrire les mêmes textes depuis la campagne, silencieuse ?
Le métier de copywriter garantit la liberté des horaires : vrai !
Ensuite, au niveau du temps : je constate que de nombreux copywriters qui suivent Protocole 10X10 ou Devenir Copywriter 5 Etoiles ont des horaires « bizarres ».
Certains doivent s’occuper de parents ou d’enfants malades : des contraintes pas vraiment compatibles avec un job de bureau avec un petit chef qui veille au présentéisme.
Certains, comme Johan en témoigne ici, ne veulent travailler que 4 jours par semaine.
Aurélie, elle, veut écrire entre deux courses et un saut à l’hôpital.
Alice bosse à 80%, et pour elle, devenir copywriter, c’est un moyen de lâcher progressivement le CDI dans lequel elle s’ennuie.
Moi, quand j’écris pour mes clients, c’est souvent le matin entre 9 heures et 13 heures, puis le soir de 21 heures à minuit, quand ma fille dort. L’après-midi, c’est souvent plus chaotique !
Quand j’étais jeune copywriter et célibataire, j’écrivais le matin, j’allais déjeuner puis au ciné entre 13 et 16H 16H30 puis je sentais mon énergie revenir : entre 17h et 20H30, j’atteignais une vitesse de frappe incroyable !
Choisir des clients qui vous correspondent : ne pas subir
Dernier point important dans le copywriting, et chez les indépendants en général : vous choisissez votre client.
Pourquoi c’est important ? A la fin de sa carrière de copywriter, Frédéric Beigbeder ne pouvait plus moralement, éthiquement écrire pour le groupe Danone qu’il méprisait.
Plus proche de nous : c’est Kylian Mbappé, qui refuse de se rendre à des séances photos pour des sponsors de l’Equipe de France qu’il ne valide pas, dont il ne partage pas les valeurs.
De plus en plus, nous osons affirmer nos choix moraux en entreprise.
Et vous, votre limite morale, elle se situe où ?
J’ai choisi de ne jamais postuler pour des missions pour des groupes comme McDo, Coca ou des fabricants de cigarettes. Les premiers, à mes yeux, sont responsables de l’épidémie d’obésité dans le monde. Les deuxièmes ? J’ai perdu mes deux grands-pères de cancer de la gorge.
Mes convictions personnelles me poussent à ne pas écrire pour des groupes mondialement connus, des machines marketing qui font pourtant rêver n’importe quel consultant.
Malgré ces convictions, je me gave de Red Bull (probablement encore plus dangereux que le Coca…)
Malgré cette « morale », j’écris pour de grands groupes d’alcool (oui, mais que du luxe, Veuve Clicquot, Piper-Heidsieck…) , j’ai pour clients des entreprises de jets privés et j’ai déjà écrit pour PokerStars et l’Interbev (le syndicat des éleveurs de viande bovine, vous savez, la campagne sur le flexitarisme ?)
C’est ce que je répète avec ma casquette de formateur en copywriting : votre morale, vos règles du jeu. Récemment, Sofien a rejoint la formation Devenir Copywriter 5 étoiles après m’avoir expliqué qu’il voulait uniquement travailler avec des clients halal, en accord avec sa pratique musulmane.
En parallèle, j’ai aussi formé Yann, qui ne voulait devenir copywriter que pour écrire pour des « entreprises patriotiques », whatever that means.
Ça, c’est le grand avantage du statut de copywriter indépendant : personne ne vous forcera de travailler avec un client qui vous dérange.
L’essentiel pour moi, c’est de me poser toujours la question : est-ce que le client avec qui tu travailles améliore la société ou pas ? Est-ce que tu auras honte de ce choix si ta fille t’interroge plus tard ?
J’imagine que certains copywriters avec des convictions écologiques ont dû quitter leur job quand leur boss en agence leur a dit « On vient de signer les budgets BP, ou Total, ou des banques, ou AirFrance ».
Si vous devenez copywriter : vous tenez le clavier, il n’y a personne pour vous forcer.
La réalité sur ces 3 avantages : soyons honnête
Liberté géographique ? Oui mais pour écrire partout dans le monde, il faut du cash pour voyager. Et tous les digital nomads vous le diront : en voyage, on bosse moins, et on bosse moins bien.
Liberté de la durée du travail ? Pour moi, c’est le plus gros mythe. Ceux qui réussissent bossent. Beaucoup. Les grands sportifs se font mal. Les grands businessmen se font mal. La réussite n’existe pas sans sacrifice.
Vous me verrez donc rarement parler de slow freelancing ou de slow productivity : pour lever le pied, il faut déjà avoir une base solide. Or, pour avoir de bonnes bases, il faut bosser.
Je suis le formateur qu’il vous faut pour démarrer. Puis quand vous gagnerez 40.000€ avec 3 ou 4 clients sur un an, vous reviendrez me voir pour me demander : « Sélim, mais maintenant, comment je fais pour bosser moins et gagner autant ou plus ? »
Mais d’expérience (je forme au copywriting depuis 2020), personne ne démarre doucement. Votre investissement en termes de temps doit être réel.
Enfin, sur la liberté de choisir vos clients. Ça va dépendre de ce qu’il y a sur votre compte en banque. Ça va dépendre de la fin de votre indemnité chômage. Quand vous avez 18 mois de chômage devant vous, vous pouvez faire la fine bouche et refuser des clients. Quand vous avez de l’épargne disponible, votre éthique personnelle peut refuser des clients.
Mais quand le frigo est vide et qu’il faut payer les factures ? Là, vous aurez l’occasion de rediscuter avec votre morale 😊 Je ne suis pas juge, je sais juste que ces moments sont compliqués, et c’est pour ça que dans mes formations en copywriting, je vous apprends aussi à trouver des clients !
Quelles études faire / quel diplôme pour être copywriter ?
Quand on regarde les parcours des plus grands copywriters, c’est assez surprenant : rares sont ceux qui ont fait des études de publicité, rares sont ceux qui ont un diplôme de copywriting.
Et pour cause : le métier de copywriter, ça peut s’apprendre seul, même s’il existe depuis des années de très bonnes écoles de publicité (Iscom / Sup de Pub etc…)
Généralement, lors de leurs écoles de publicité, les jeunes se mettent en binome, participent à des compétitions, présentent des faux cas, des créations, puis font des stages et essaient de trouver leur place en agence créative. Chaque année, d’ailleurs, on voit des copywriters juniors gagner des grands prix créatifs lors des Cannes Lions ou lors des autres cérémonies (l’équivalent des Oscars de la publicité).
Mais alors, si vous avez 40 ou 50 ans, pas besoin de diplôme pour devenir copywriter ? Ben non ! L’explication est simple : votre client veut quelqu’un qui combine écriture, sens du business et créativité.
Parmi les copywriters qui ont suivi la formation Protocole 10X10, il y a Damien, 50 ans. Expert en plasturgie (industrie lourde), mais aussi fan de jeux de mots, et très impliqué dans l’univers créatif de sa femme, dont il rédige les textes.
Idem, Catherine, 53 ans, a décidé de faire sa reconversion en tant que copywriter après une carrière dans le marketing et la restauration : elle avait déjà de bonnes bases pour réussir.
Vous devez comprendre que seules les grandes agences veulent des diplômés en publicité. Et encore… même elles, sur leur page de recrutement, elles annoncent qu’elles sont ouvertes aux profils atypiques, avec un cursus vie, mention « curiosité ».
Mais vous, votre client, l’artisan local, il a juste besoin que vous soyez là. Que vous le rassuriez. Que vous produisiez ces textes en temps et en heure, et que les textes de vente que vous rédigez pour lui fonctionnent, vendent.
Bien sûr, un diplôme rassure toujours. Il sert à montrer l’implication. Le diplôme, reconnu par l’Etat par exemple, permet de dire « Nous, l’ETAT, validons le cursus délivré par tel organisme de formation ».
Par exemple, mon partenaire, l’organisme LiveMentor, délivre une formation certifiée, finançable avec votre CPF.
Dans les faits, personne ne m’a jamais demandé ce que j’avais fait pour devenir copywriter, quel diplôme de concepteur-rédacteur j’avais. Mes clients ont regardé :
– Les avis clients sur mes prestations de copywriter et formateur en copywriting
– Les textes que j’avais rédigés pour Forbes ou J’ai un pote dans la com’
– Les articles lifestyle sur mon blog perso
– Les posts Linkedin
Et c’est ainsi que j’ai élaboré la progression pédagogique de votre formation en copywriting : d’abord apprendre le métier, puis prouver que vous savez écrire, puis apprendre à trouver un client. Dans cet ordre.
En résumé : le métier de copywriter exige un état d’esprit et un savoir-faire, bien plus qu’un diplôme.
Combien gagne un copywriter ? Quel salaire pour un concepteur-rédacteur ?
Combien gagne un pilote de F1 ? Combien gagne un chef d’entreprise ? Combien gagne un copywriter : c’est la même réponse. Ca dépend du niveau.
Le salaire d’un copywriter dépend de 5 critères principaux, que voici :
1/ Votre expertise
2/ Votre expérience
3/ La richesse de votre client
4/ Vos performances, les résultats de vos textes
5/ Votre confiance en vous
Je le détaille ci-dessous.
Critère 1 du salaire d’un copywriter : l’expertise
Imaginons que je sois un fabricant de produit de beauté pour homme. Est-ce que, dans ma recherche de copywriter freelance sur Malt ou Creme de la creme, je vais rechercher un copywriter généraliste, ou un copywriter spécialisé dans la beauté pour homme ?
Le spécialiste sera évidemment plus rassurant.
C’est pour cela que je pousse mes nouvelles copywriters et ex-infirmières libérales à écrire dans le domaine de la santé, par exemple, plus que pour le domaine de la finance. Elles ont déjà une expertise, qu’elles peuvent valoriser (= faire payer).
L’expertise tennis d’Alexis, qui a suivi le Protocole 10X10 en 2024, lui permet d’être payé mieux que les copywriters sport généralistes.
Mon conseil de formateur : passé un certain âge, démarrez votre carrière de copywriter en misant sur votre expertise passée ! C’est le gage d’une reconversion plus rapide.
Critère 2 du salaire d’un CR : l’expérience
Entre la nounou qui a 10 ans d’expérience et celle qui a 2 ans d’expérience, vous confiez votre enfant à qui ?
Entre la coiffeuse de 40 ans et celle de 21 ans, vous confiez votre tête à qui ?
L’expertise est la même (garde d’enfant et coiffure), mais les années d’expérience jouent souvent en la faveur des aînés.
Attention toutefois à ne pas s’endormir sur nos lauriers : les jeunes ont la dalle, dorment moins, apprennent plus, et ils peuvent compenser ce déficit d’expérience par une plus grande disponibilité et envie de bosser.
Exemple concret : je rappelle dès que possible que je gagne ma vie grâce aux mots depuis 2010, je rappelle que je suis un copywriter freelance senior (ou expérimenté).
Critère 3 pour bien gagner sa vie en tant que copywriter : trouver LE bon client
Trouver un client, au début, c’est dur.
Vous allez trouver des missions sur les plateformes de freelance.
Vous allez écrire des textes pour vos voisins, cousins, ex-collègues.
Vous allez gagner votre vie avec les mots. Vous allez lutter. Vous allez avoir peur de ne pas manger le mois prochain.
Et un jour, vous allez trouver LE bon client.
Celui qui a d’énormes besoins en textes et en création.
Celui qui a confiance en votre implication.
Celui qui est prêt à bien vous payer pour sécuriser votre créativité.
J’ai eu la chance, en 2010 et 2011, de signer coup sur coup avec mes 2 gros clients de la décennie. Je suis resté 10 ans copywriter / community manager / brand content manager chez Artdeseduire, et 8 ans community manager de Patrick Bruel.
Johan, lui, s’est formé au copywriting en 2021 (Devenir Copywriter *****).
Et a enfin signé LE bon client en 2024. Et quand je dis « LE » bon client, c’est le client international milliardaire qui est prêt à bien payer, et à donner de nombreuses missions.
Ca n’a pas été immédiat, mais une fois que le couple client-copywriter est constitué, ça peut aller très loin et très haut en matière de salaire (oui, je parle plus de 100.000€ par an).
La première fois que vous envoyez un devis à plus de 8000€, ça fait bizarre.
La première fois que vous voyez plus de 10.000€ sur votre compte en banque, ça fait bizarre.
Mais c’est le chemin auquel vous vous destinez si vous optez pour la carrière de copywriter.
Critère 4 : les performances de vos textes
Si vos textes convertissent, et génèrent des abonnements, des clics, des ventes, alors votre client vous paiera bien.
Pour certaines missions, le client pourra vous proposer de vous payer au pourcentage.
Par exemple : j’avais une cliente coach de prise de parole en public.
Elle avait une base mail de 30.000 adresses dormantes.
Ca faisait plus d’un an qu’elle récoltait des emails sur son site internet, sans rien en faire, sans envoyer de newsletter.
On a donc convenu d’un deal où je prenais 30% des ventes générées sur les 2 premiers mois.
Elle ne gagnait « que » 70%, certes, mais c’était mieux que 0.
De mon côté, j’ai pris le risque de travailler deux mois avec elle gratuitement, à l’élaboration d’une formation, page de vente, séquence mail pour lancer la formation, pour ZERO euro.
Si j’avais raté l’objectif, si mes textes n’avaient pas converti, j’aurais touché 0€.
J’avais confiance en son produit, j’avais confiance en mes textes : c’est une de mes missions les plus rentables à ce jour !
Mon conseil de formateur en copywriting : ne proposez ce genre de deal qu’à de vrais infopreneurs, pas à des débutants.
Critère 5 : votre confiance en vous détermine votre salaire
Je ne suis pas naïf, et vous non plus. Nous vivons dans un système capitaliste donc oui, l’offre et la demande régissent les prix.
Mais le copywriter débutant qui se vend à 150€/jour sur Malt ne m’intéresse pas.
Je ne me positionne pas comme lui, je n’ai ni la même expertise que lui, ni la même expérience.
Je ne vends pas la même histoire, et nous n’avons pas le même track record (le track record, ce sont les ventes, notre historique, notre CV).
Quand je me vends, je ne sourcille pas, je ne bégaie pas, je sais annoncer mon prix et répondre à une objection client.
Je ne négocie pas, je ne tremble pas : soit on bosse ensemble parce que le client sait qu’il va en avoir pour son argent et au-delà, soit je l’invite à trouver quelqu’un de moins cher.
Toutes ces années de travail me permettent de vendre de la confiance. Mes livres sur le copywriting et mes gros clients me permettent de rassurer mes futurs clients.
Si comme 80% des copywriters que je forme, vous n’avez jamais été en position de vendeur, n’ayez crainte : on fait aussi des simulations d’entretien avec les clients. (Je forme des ex-soignants, des ex-Education Nationale ou personnel administratif, militaires, salariés en usine, collectivités territoriales, vendeurs, consultants, secrétariat…)
Mon avis : 80% de ce que gagne un copywriter est lié à sa confiance en lui.
Et si vous voulez parler de salaire de copywriter, les sources donnent les chiffres suivants :
Diplomeo annonce : « Pour un copywriter confirmé ou en fin de carrière, le salaire sera certainement compris entre 3800 et 5100 euros par mois ».
Glassdoor annonce les salaires suivants : Le salaire moyen pour un Copywriter est de 41 500 € par an.
D’expérience : depuis que je forme des copywriters, ces derniers dépassent rarement les 3000€ par mois la première année. Seul un petit pourcentage (les plus travailleurs) gagnent près de 40.000 voire 45.000€ la première année.
J’observe souvent les plus grosses augmentations de salaire en 3ème année.
Que fait un copywriter, concrètement ?
En tant que copywriter, votre travail n’est pas seulement d’imaginer des slogans. C’est possible, ça fait partie de vos missions, mais le vrai quotidien, ce serait plutôt :
Ecouter le brief du client, comprendre ce dont il a besoin, et faire des recherches avant d’écrire. Beaucoup lire, puis écrire.
- Nouveau texte pour son site internet ?
- Nouvelles brochures, nouveaux prospectus ?
- Mails personnalisés de fin d’année pour remercier ses clients ?
- Mail pour annoncer une invitation à un essai automobile ?
- Textos pour annoncer une offre spéciale dératisation + ramonage ?
- 20 articles de blog pour se positionner sur un mot-clef précis ?
- Rédiger une vidéo de pub pour la diffuser à la caisse du Super U local ?
- Ecrire un kit affilié (pour persuader d’autres vendeurs de mettre en avant leur offre) ?
- Ecrire une page de vente test (le client a déjà une page de vente qui tourne et vend bien, mais il veut l’améliorer et tester votre plume contre la sienne)
Vous l’aurez compris en lisant cette liste : ça, c’est du « vrai copywriting ». Des vraies missions quotidiennes, que je remplis avec plaisir pour mes clients. Pas glamour, et je ne gagnerais aucune récompense à Cannes.
J’adore les tunnels de vente, les VSL, la pub native, le direct marketing, etc…
Mais n’oubliez jamais que la vie du copywriter, ce ne sont pas que les coachs en ligne. C’est surtout vos restaurants et vos artisans locaux. Pas Yomi Denzel, David Laroche et Oussama Amar.
Tous les copywriters vous le diront : ils lisent, ils écrivent. Mais aussi, ils écoutent de la musique, ils se cultivent, ils cherchent, ils creusent.
Ils lisent la presse économique et se laissent porter d’un musée à une émission de télé car le travail de créativité nécessite cette flexibilité et cette curiosité artistique.
Quels sont les 3 copywriters à étudier pour mieux comprendre la discipline ?
J’ai découvert le copywriting en 2010 avec un livre de Bob Serling, Power copywriting for the internet. Ce livre a révolutionné ma vie. C’était ma porte d’entrée, mais il y en a de bien meilleures, des livres sur le copywriting que j’ai découvert dès 2011. Et depuis, je suis devenu accro, même si j’apprends de moins en moins de choses nouvelles.
Le livre indispensable sur le copywriting en agence : On advertising, de David Ogilvy. Il y développe la BIG IDEA.
Le copywriting appliqué, mi journal intime, mi-leçons de vie : The Boron Letters, le classique de Gary Halbert, écrit pendant son passage en prison.
La leçon de Joseph Sugarman : le livre mythique sur le copywriting, The Adweek Copywriting handbook.
Je sais ce que vous allez me dire : « Mais Sélim, et en français, on lit quoi ? » C’est justement pour ça que j’ai écrit le Guide du copywriting et Les Mots Magiques. Pour partager avec vous les bases de ce métier de copywriter, en VF :)
J’espère que cet article vous permettra d’y voir plus clair sur la carrière de copywriter. C’est un monde fascinant, jamais à l’arrêt, bouleversé par l’arrivée de l’IA. Créatif, avant-gardiste, capitaliste, c’est un métier qui récompense la prise de risques, et que les introvertis aiment bien aussi (eh oui, on s’exprime mieux à l’écrit, vous et moi !)
Au plaisir de pouvoir travailler avec vous !
Je vous laisse avec 3 liens utiles ici si vous voulez en savoir plus sur le métier de copywriter :
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Sélim
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