Qui de mieux placé que Stephen King pour vous donner des conseils d’écriture ?
Bien sûr, vous pouvez étudier son style dans Shining, Ça, Carrie ou Simetierre : s’il a vendu plus de 350 millions de livres, c’est qu’il doit s’y connaître en techniques d’écriture !
Mais pour rédiger mieux, je vous conseille de lire Écriture, mémoires d’un métier, son livre paru en 2001.
Dans ce best-seller sur l’art d’écrire vendu à plus de 2 millions d’exemplaires, il répond aux questions que lui posent souvent ses fans sur ses techniques d’écriture, ses rituels.
Découvrez les 5 meilleurs conseils d’écriture de Stephen King dans cet article.
J’ai grandi avec Stephen King… et pourtant, je n’ai jamais lu un seul de ses livres. Ils étaient TOUS dans la bibliothèque familiale : c’est mon père, le lecteur assidu du King. Pour ma part, ce n’est qu’en 2018, quand j’ai fondé Les Mots Magiques pour vous apprendre le copywriting, que j’ai lu mon premier livre de Stephen King : Mémoires d’un métier. On remercie Amazon pour la recommandation : je cherchais les meilleurs livres sur le copywriting, j’ai été servi !
Vous n’allez tout de même pas apprendre à écrire avec n’importe qui, non ? Ça tombe bien : Stephen King est un des maîtres de l’horreur, et il adore l’écriture.
Stephen King : courte biographie du roi de l’horreur
Né en 1947 à Portland, Stephen King commence sa vie d’écrivain dans des conditions difficiles. Il vit dans une caravane avec sa femme Tabitha et leurs deux enfants.
Il est enseignant et, en parallèle, il écrit des nouvelles dans les magazines. King enchaîne les refus des maisons d’édition, mais malgré tout, il s’accroche. Il écrit tous les jours sans exception, et finalement, au bout de quelques années, le succès pointe le bout de son nez.
Le roman qui lance sa carrière, vous le connaissez certainement : c’est Carrie, en 1974. Un heureux hasard quand on sait que c’est sa compagne qui a récupéré le manuscrit dans la poubelle et qui l’a convaincu de le terminer. Sans elle, Stephen King n’aurait peut-être jamais été celui que nous connaissons aujourd’hui !
Côté cinéma : Ça, Misery ou Shining ont été adaptés, mais Stephen King reste très critique sur ces adaptations. Dans Shining, il a par exemple trouvé le personnage de Jack Torrance froid et n’a pas ressenti l’essence de son livre dans l’interprétation. En même temps, pas toujours facile de retranscrire l’atmosphère ou les personnages que nous avons imaginés sur grand écran.
Et si je vous parle de Richard Bachman, est-ce que ça vous dit quelque chose ? Sur les 50 romans et nouvelles publiés par Stephen King, sept ne sont pas signés de son nom.
Une erreur ? Non, grâce à ce pseudonyme, King a pu tester sa popularité tout en s’essayant à un style différent. Et puis, dans les années 1970, il n’était pas habituel de publier plus d’un livre par an… C’était donc un moyen de publier davantage, tout en testant de nouvelles idées.
Finalement, toutes ces années d’expérience, Stephen King les a rassemblées dans ce livre : Écriture, Mémoires d’un métier. Un petit livre de 350 pages qui reprend sa vie, mais aussi des conseils pratiques pour les écrivains… et pour les copywriters.
Les 5 conseils pour mieux écrire de Stephen King
#1 : Écrire et lire tous les jours
2 000 mots par jour. C’est l’objectif quotidien de Stephen King depuis plus de 50 ans. Et c’est cette routine quasi-militaire qui lui a finalement permis de devenir le maître de l’horreur.
Si vous voulez devenir bon en copywriting, vous devez suivre la même logique : écrivez des pages de vente, des pubs Facebook, des e-mails. Ce qui est important, c’est de s’entraîner régulièrement. Plus vous écrirez, et plus vous deviendrez bon.
Et en parallèle de l’écriture, n’oubliez pas de lire, ça va ensemble. Allez vous nourrir de nouveaux contenus, de nouvelles idées. Cet exercice demande des efforts au début, mais plus vous lisez et plus écrire devient facile.
Dans les transports en commun, 10 min avant d’aller vous coucher, quelques minutes avant de partir au travail… il y a forcément des moments dans votre journée durant lesquels vous pouvez lire des articles SEO, de la pub, des pages de vente, des posts LinkedIn.
Le plus dur, c’est bien évidemment de s’y tenir, mais ayez une vision sur le long terme. Apprendre les bases du copywriting ou du storytelling, c’est pareil : fixez-vous un objectif sur une semaine d’abord, puis faites un point. Faites quelques ajustements en fonction et fixez-vous un mois, etc.
Avec le temps, vous ne vous poserez plus de questions, vous écrirez simplement. Vous améliorerez votre style et vous écrirez plus vite. Et puis : « Si vous n’avez pas le temps de lire, vous n’avez pas le temps (ou les outils) pour écrire. C’est aussi simple que cela. » Parole de Stephen King !
#2 : Oser “tuer vos chéris”
Cette suggestion peut surprendre au premier abord. Vous avez passé des heures à écrire, à vous relire, à réécrire, vous êtes fiers du résultat, pourtant vous sentez qu’il manque un petit quelque chose ? Il manque de rythme !
Dans ce cas, n’hésitez pas à demander à plusieurs personnes leur avis sur votre texte et à supprimer les passages qui l’alourdissent ou qui ne sont pas clairs. Stephen King préconise d’ailleurs d’écrire la porte fermée, mais de réécrire son texte la porte ouverte.
En parlant de porte ouverte, Stephen King conseille de se mettre à la place de votre lecteur idéal. Soyez critique, n’ayez pas peur de supprimer ce qui n’est pas essentiel. Comme en copywriting, ce qui est important, c’est que vous alliez droit au but, pas besoin de mots superflus :
« Lorsque vous réécrivez, souvenez-vous que l’objectif est de rendre votre histoire aussi nette et puissante que possible. Cela signifie parfois supprimer des passages auxquels vous tenez particulièrement. Oui, vous devrez parfois ‘tuer vos chéris’. »
Si de grands auteurs comme James Patterson ou Stephen King vous le disent, ce n’est pas pour rien : la réécriture, c’est une loi du copywriting. Et puis, si vous avez peur de le regretter, vous pouvez toujours les garder sur une autre page ou dans un dossier spécifique. Peut-être qu’un jour vous pourrez vous en servir à nouveau !
En parlant de garder vos écrits… À 14 ans, King avait reçu tellement de refus de maisons d’édition que le clou avec lesquelles il les avait accrochées au mur n’était plus capable de les supporter…
#3 : Les adverbes ne sont pas vos amis, le conseil d’écriture le plus volé à Stephen King
Si vous avez suivi ma formation Le Protocole 10×10, vous savez que je ne peux qu’être d’accord avec cet auteur. Si vous souhaitez apporter du “pep’s” à votre texte, et engager votre lecteur, vous devez zapper la voix passive.
Pour Stephen King, la voix passive est utilisée par les écrivains timides ou peu sûrs d’eux qui ne veulent pas prendre de risques. (Ceci est une voix passive, c’est fait exprès pour voir si vous suivez…)
Pour vous donner un exemple, si je vous dis : “Pennywise attire les enfants avec ses ballons rouges”,
et, “Les enfants sont attirés par Pennywise avec ses ballons rouges.”
Quelle est la phrase que vous trouvez la plus impactante, la plus engageante ? C’est bien évidemment la première. Celle dans laquelle Pennywise, le sujet, est au cœur de l’action.
Autre chose pour améliorer votre copy : Stephen King recommande de supprimer les adverbes. Eh oui, celui-ci considère qu’ils affaiblissent les verbes et qu’il vaut mieux utiliser un verbe plus précis que de paraître redondant.
Dans une église par exemple, il n’est pas utile de préciser que le personnage parle doucement. Et puis, les adverbes alourdissent aussi votre texte. Les enlever, c’est retrouver un texte plus concis et donc plus percutant. Comme le résume très bien Stephen King dans Écriture : mémoires d’un métier.
« The adverb is not your friend. […] I believe the road to hell is paved with adverbs, and I will shout it from the rooftops. » / “L’adverbe n’est pas ton ami . […] Le chemin vers l’enfer est pavé d’adverbes et je le crierai sur tous les toits.”
Utilisez-les avec parcimonie, votre écriture n’en sera que meilleure !
#4 : Connaître son lecteur idéal. Pour qui écrivez-vous ?
Comment écrire un texte percutant si vous ne savez pas à qui vous adresser ? Comme en copywriting, vous devez absolument connaître votre public cible.
Quels sont les éléments qui pourraient retenir l’attention ?
Est-ce que ce personnage est suffisamment travaillé ?
Qu’est-ce qui a plu dans le dernier livre ?
Plus vous aurez une vision claire de votre lecteur idéal et de votre histoire, plus il sera facile de l’écrire.
Pour Stephen King, le lecteur idéal, c’est sa femme Tabitha : “Sa réaction est toujours celle que j’attends le plus avec impatience. Elle est mon public test, et c’est important d’avoir quelqu’un comme ça, quelqu’un en qui vous avez confiance et qui est prêt à être honnête avec vous. »
Dans ce livre, Stephen King parle aussi beaucoup de vérité et d’honnêteté. Si vous voulez toucher votre lecteur et le transporter, vous devez être transparent : « La vérité est dans chaque histoire que vous écrivez, et si vous ne dites pas la vérité, votre histoire n’aura pas de vie. »
Une dernière chose : observez les gens dans la rue, au restaurant. Écoutez la manière dont ils parlent, regardez comment ils s’habillent. Vous pourrez ensuite créer des personnages bien plus crédibles, mais vous aurez également une base solide pour comprendre qui vous lit. Qui achète vos livres, comment ils s’expriment, et donc, quel vocabulaire utiliser dans vos textes.
Si vous voulez entraîner le lecteur avec vous, vous devez parler comme lui. Mais pour ça, vous devez le connaître sur le bout des doigts.
Si vous voulez aller plus loin, lisez cet article sur les 25 meilleures citations d’Ogilvy, le pape de la publicité moderne.
#5 : Faire une croix (temporaire) sur la grammaire
Lorsque vous rédigez, ne vous lancez pas dans des phrases à rallonge pleines de point-virgules, de virgules, d’adverbes surprenants, d’informations diverses, de mots compliqués et de verbes oubliés. En bref, ne faites pas ce que je viens de faire.
Stephen King conseille, comme en copywriting, de faire des phrases simples: « N’utilisez jamais un mot long là où un mot court fera l’affaire. Souvenez-vous que la simplicité est la règle d’or en écriture. »
Ne cherchez pas à en dire trop en une seule phrase. Cette phrase est trop longue ? Mettez un point et coupez-la en deux. Votre lecteur doit vous comprendre tout de suite et le plus facilement possible. Si vous lui demandez de relire chaque phrase deux fois, il n’ira jamais au bout de votre texte.
Autant, je suis très à cheval sur les fautes d’orthographe, autant je suis d’accord avec ce conseil en écriture de Stephen King : ne soyez pas obsédé par la grammaire. Du moins lors de la phase d’écriture.
Quand vous êtes lancé, que les idées arrivent, ne cherchez pas à écrire parfaitement. Laissez vos mains taper sur le clavier, vagabonder sur le papier et vous vous relirez ensuite. La phase de réécriture arrive après, pour vous permettre d’ajuster et de corriger.
Alors ne vous tracassez pas pour écrire quelque chose de parfait. Écrivez et vous améliorerez votre texte dans un second temps.
Conclusion : pas facile d’écrire comme Stephen King, mais…
Il ne vous reste plus qu’à appliquer les 5 meilleurs conseils d’écriture de Stephen King.
Utilisez-les pour votre copywriting, et si vous voulez en savoir plus, je vous conseille vivement de lire Écriture : mémoires d’un métier. Vous y retrouverez bien plus de détails et d’anecdotes croustillantes sur le parcours de Stephen King et sur son processus d’écriture.
Pour résumer, si vous voulez améliorer votre écriture,
écrivez et lisez beaucoup,
faites des phrases simples,
supprimez les adverbes,
maîtrisez votre lecteur idéal sur le bout des doigts
et ne vous focalisez pas sur l’orthographe.
Tous ces petits conseils d’écriture vous aideront à écrire de mieux en mieux, de plus en plus facilement et vous retiendrez mieux l’attention de votre lecteur.
Enfin, si vous voulez améliorer votre copywriting ou vous former à ce beau métier, démarrez le Protocole 10×10.
C’est une formation intensive dans laquelle je vous accompagne quotidiennement pendant 10 semaines. Tous les jours, je vous envoie un exercice et je vous corrige personnellement pour que vous puissiez progresser rapidement. Au bout de 10 semaines, vous aurez gagné en compétences, en confiance et vous serez prêt à trouver vos premiers clients !
Un article à 4 mains,
grandement écrit par Solène Barichello dans le cadre du Protocole 10X10
et complété par Sélim Niederhoffer.